Les 3 bonnes raisons de voir échouer votre projet web
Ces dernières années, à différents niveaux, nous avons planifié, réalisé et administré plusieurs types de projets web pour des entreprises et des organisations de différentes tailles dans divers secteurs d’activité. Avec un constat récurrent : En Afrique, les projets web échouent à atteindre leurs objectifs, presque toujours pour les même raisons.
Pourquoi “en Afrique” ? Simplement parce que les contextes professionnels et culturels de digitalisation sur le continent sont mieux connus grâce à une expérience terrain longue de presque deux décennies. Sur le continent, les décideurs et les prestataires pensent différemment qu’ailleurs, et donc adoptent une approche différente liée à leur culture, leur expérience, mais surtout à leurs vision de travail. L’occulter est une grave erreur qui aboutit très souvent à des expériences désastreuses en terme de Retour sur Investissement (ROI) pour les projets digitaux.
Le digital couvre un vaste champ de spécialités, c’est pourquoi ce billet adresse particulièrement la conception, la création et l’administration des sites et autres plateformes web et mobiles. Ici, le projet web s’entend par la simple campagne d’information conduite via un simple formulaire internet ou encore le gros magazine d’actualité, la boutique en ligne ou l’annuaire internet très visité et passant par les applications mobiles de toute catégories.
In-fine, tous ces types de projets web sont soumis aux même problématiques conceptuelles et affrontent les même risques et menaces avec comme seule différence, la force de l’impact encaissé par l’activité en cas d’échec.
L’absence de vision comme facteur d’échec
Les décideurs et promoteurs peinent trop souvent à développer une vision prospective de ce qu’un projet web pourra rapporter à leur activité. L’on oublie régulièrement combien un formulaire, une campagne ou un site internet peuvent devenir un puissant outil de communication, de vente et de développement d’un marché ou d’un capital sympathie. Dans ces circonstances, le chef d’entreprise ou le promoteur entretient une vision étriquée, voire apeurée du potentiel futur du projet qu’il commande. Il se contente alors du résultat immédiat, sans l’ambition de sortir de sa zone de confort digital. Avec pour conséquence, un projet mal préparé, incapable de rapporter un quelconque bénéfice.
À preuve, dans les circonstances où la présence d’un “conseiller digital” averti a été constatée aux côtés du décideur, ce dernier arrivait à saisir le potentiel à venir de son projet et mobilisait dès lors les ressources nécessaires à son plein succès et en tirait un ROI substantiel.
Le budget étriqué, première cause de “mortalité digitale”
Parce que liée à l’absence de vision, donc au manque de volonté pour mobiliser les ressources nécessaires, c’est la première cause de l’échec des projets web. Les clients exigent aujourd’hui le meilleur, étant de plus en plus avertis des évolutions et donc des technologies. Ce qui reste tout à fait normal. Mais paradoxalement, le client entend payer le moins possible, voire dans certains cas pas si extrêmes que cela, ne rien payer du tout. Car il ne “visualise” ni l’ampleur de la tâche demandée, ni les possibles. Le client se contentera des résultats déjà pensés et attendus, sans imaginer qu’il pourrait obtenir dix fois plus en proposant un budget raisonnable. Aussi, de façon volontaire ou non, les financement prévus sont ridiculement faibles, avec comme résultats, des projets appauvris, incapables d’apporter une réelle valeur ajoutée à l’activité qu’ils sont supposés améliorer.
Il revient aux acteurs du digital d’informer, de former et d’accompagner les promoteur dans leurs projet en des termes simples, faciles à comprendre pour les décideurs. Car l’aspect financier garde un impact extrêmement fort sur l’ensemble de la chaîne de réalisation d’une solution digitale, comme de toute autre en générale. Oblitérer cet aspect en lui affectant un budget étriqué et donc de faibles moyens équivaut à engager pour un projet des personnes mal qualifiées et peu motivées.
Cela semble tomber sous le sens, mais il est effarant de voir le nombre de décideurs de haut niveau qui s’étonnent de ne point passer la ligne d’arrivée alors qu’ils ont fait le choix de miser sur un tocard comme monture.
L’insuffisance de qualifications techniques
Comme manager, tout promoteur d’un projet digital qui prétend réussir doit s’entourer des compétences capables d’assurer la portance de travail et la qualité du service à délivrer. Cependant, il arrive que malgré la disponibilité du budget requis, le facteur humain soit le maillon faible de la chaîne de réalisation d’un projet digital. À Gesima Groupe, nous appréhendons ce cas de figure comme une conséquence du manque de vision du promoteur. Mais également comme un corollaire à la faiblesse du budget alloué à un projet web.
Dans tous les cas, le facteur humain mérite d’être listé comme un élément majeur de l’échec des projets web en Afrique particulièrement. Car trop malheureusement, la réalisation et la mise en service d’un projet digital est loin d’être planifiée et exécutée comme ce qu’est réellement ce job : Un projet, et non une simple tâche. La différence est grande comme le comprennent les professionnels de la gestion des projets (PMO/PMP).
Au delà de la maîtrise et de l’ingénierie technique qui permettent de réaliser dans les règles de l’art une ou plusieurs tâches, le pilotage du projet dans son ensemble reste un aspect négligé et souvent oublié dans la mise en place des projets digitaux. Et quand il n’est pas oublié, se pose la question du financement du poste du PMO/PMP qui doit être le véritable chef du projet.
Trop souvent, l’on choisira un technicien ou un ingénieur suffisamment qualifié dans son domaine, mais rarement capable de piloter la gestion du projet, car non-formé à cette spécialité. Dans cette situation, c’est le meilleur moyen de produire un résultat “à peu près” avec de la chance.
[chimpmate]